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Alice in Wonderland
 MessageSujet: Alice in Wonderland   Alice in Wonderland EmptyMer 26 Déc - 20:40

Alice Claria Féamor
Alice Claria Féamor

Sabertooth

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— Tout au fond de Moi —



« Alice in Wonderland »
Alice

PRECEDEMMENT : Lettre à Miku
J'ai laissé une lettre à Miku, avec de quoi l'occuper quelques temps, qu'il connaisse mon histoire par lui-même. J'ai pris quelques missions au repère des Anges, y ai récupéré quelques affaires puis suis revenue au Manoir d'Atios.


Voilà plusieurs jours que j'errais dans le manoir d'Atios. Vu de l'extérieur, il était majestueux et on ne pouvait douter une seule seconde de sa grandeur. Mais de l'intérieur... C'était une toute autre histoire. Il était encore plus grand que ce que l'on pouvait penser. En plus de cela, c'était un vrai labyrinthe et donc par la même occasion un énorme casse-tête pour se déplacer en son antre. Les portes défilaient sur les murs dépourvus de tableaux. Enfin, ils ne l'étaient pas tous : à l'entrée, un tableau représentant un jeune homme et une bête qui vous glaçait le sang était exposé. A chacun de mes passages devant celui-ci, je ne pouvais m'empêcher de regarder le chef d’œuvre, et j'avais compris par moi-même, voyant Mashiro peindre, qui en était l'auteur. Après ma dernière et récente visite à la guilde pour y déposer la lettre adressée à Miku et pour y récupérer quelques petites choses ; je n'avais cessée d'attendre que le jeune homme propriétaire de la bâtisse revienne chez lui. Mais j'avais attendu pour rien.
Voulant suivre ses conseils, qui étaient de devenir plus forte pour contrôler mes pouvoirs, j'espérais qu'il accepterait de m'aider, et donc, de m'entraîner.

Atios, quand est-ce que tu vas rentrer ? ...

Bien décidée à ne pas broyer du noir, je pris l'initiative de commencer l'entraînement dès maintenant, et seule s'il le fallait. Bien que c'était sûrement plus difficile. Je ne savais même pas par où commencer. Trouver un lieu, déjà, ce serait bien, non ?

Oui...

Je passais les trois quart d'heure suivants à ouvrir les portes de tous les couloirs dans lesquels je passais avec pour objectif d'y trouver Mashiro la... gouvernante d'Atios ? Je ne savais pas vraiment quelle rôle avait cette demoiselle mais ce dont j'étais sûre, c'est que c'était elle qui tenait le manoir en vie. En même temps... L'image d'Atios faisant les poussières, passant le balais, lavant la vaisselle et passant la serpillière sur le sol vint dans mon esprit... cela me valut un sourire qui disparut bien longtemps après. Non, Atios ne devait pas faire ce genre de choses, il était déjà bien occupé par ses fonctions de mage de rang S. Qui était Mashiro, exactement ? Une question que je me devais de poser au mage dès son retour, histoire de ne pas faire de gaffe et de blesser la jeune fille. J'avais déjà assez répandu le mal autour de moi, alors je voulais éviter de le faire un peu plus encore...
Combien en avais-je ouvert puis refermée ? Je ne saurais le dire tant le nombre était grand. Au début, j'avais compté, histoire de passer le temps, bien que ça n'ait rien fait. Mais les dix sept de dépassé, je m'étais emmêlée et n'avais plus été en mesure de continuer.
Cette fois-ci, c'était la bonne. De porte. En l'ouvrant, j'y trouvai Masiro, un grand sourire aux lèvres, et un pinceau à la main, les poils de ce dernier arborant une couleur à la fois grisâtre et bleutée. Son regard m'interrogea, tandis que son sourire gardait cette place qui lui allait si bien.
Parler ? Écrire ? Que faire ? Mes mains maladroites se mouvèrent à la recherche de quoi écrire, avec échec. J'avais oublié toutes mes affaires, même mon stylo magique qui me suit partout, dans la chambre qu'Atios me prêtait généreusement.

« Heu... Mashiro ? Est-ce que tu... sais où est la pièce pour s'entraîner ? »

Son regard devint incrédule et elle ne tarda pas à répondre, avec toute l'innocence dans laquelle elle semblait avoir été taillée :

« Mashiro ne sait pas. C'est quoi s'entraîner, ça se mange ? »

Je ne pus cacher le large sourire qui naissait sur mon visage. Cette jeune fille était si naïve, que pour sûr si un malfrat venait à entrer, elle serait capable de lui proposer une part de gâteau et de lui faire visiter le manoir. Peut-être même l'accueillir à passer la nuit, avec ces grands yeux si doux, cette allure qui rappelait un enfant à la fois sûr de lui mais fragile. Ses cheveux blonds comme un épi de blé descendaient en cascade lisse et soyeuse, sans obstacle, jusque dans le bas de son dos, où ils s'arrêtaient dans un geste légèrement balancé sur le côté. Ses yeux dorés, contrairement à la férocité d'un coup de tonnerre, n'en gardait pas moins toute la fraîcheur et la majestuausité de ce dernier.

« Non, ça ne se mange pas, c'est quelque chose que l'on fait pour devenir plus fort. Je te laisse, tu peints très bien, je ne veux pas te déranger. »

Et, sur ces mots, je fermai la porte dans un cliquetis sourd.
Donc, si Mashiro ne savait pas s'il y avait une salle d’entraînement et si c'était le cas, où elle se trouvait, -sachant qu'elle ne savait même pas ce que cela voulait dire-, je pouvais donc en conclure que je devais me débrouiller par moi-même. Si un jour on m'avait dit que retrouver une pièce en particulier dans une maison était difficile... Non, dans le contexte actuelle, ce n'était pas valable de penser ça. En plus, ce n'était pas une maison, mais un manoir et donc, entre-outre, c'était bien plus grand et, ne connaissant pas les lieux, il était normal de ne pas arriver à me repérer. Après tout, cela faisait à peine une semaine que j'étais ici. Et le reste du temps, j'étais restée dans ma chambre à attendre le retour d'Atios.
Errant dans le manoir comme un enfant qui cherchait son chemin, j'ouvrais de nouveau toutes les pièces en prenant bien soin de les refermer derrière mon passage. Le temps s'écoula, inarrêtable, les aiguilles continuant leur périple dans le joug métallique de la grande horloge, qui se mit à sonner.
Quand, une porte s'ouvrant par action de ma main, mon regard s'arrêta sur une grande bibliothèque où siégeaient des livres à perte de vue. J'étais libre d'aller et venir comme bon me souhaitait, non ? Et je pense qu'Atios ne se fâcherait pas si je regardais quelques ouvrages ? Quitte à être seule à s'entraîner, essayons de le faire correctement. Peut-être collectionnait-il des livres sur la magie?Peut-être même sur ma magie ? Avançant vers la grande bibliothèque plaquée contre les murs, je dévorais les exemplaires des yeux, cherchant ce qui correspondrait le plus à mes critères. Il y avait là beaucoup de livres des plus grands auteurs. Atios était peut-être un grand lecteur dans l'âme ? Un poète ?

Bon d'accord Alice, arrêtes avec tes sottises...Tu as tout simplement l'air d'une parfaite idiote là...

Puis, au fur et à mesure que mes yeux se posaient sur les titres imprimés en caractère majuscules ou non, l'un d'entre eux attira mon attention : « L'art de maîtriser ce qui est en nous ». Cela correspondait à ma situation, non ? Le titre laissait penser que le sujet était vaste et donc pouvait s’aliéner à différents types de magies ? Le livre étant hors de ma portée à cause de ma petite taille, je fus obligée d'user de magie pour qu'il vienne de lui-même à moi, avec un peu d'aide de ma part. Ainsi, il vint se déposer entre mes mains dans une délicatesse folle. Je ne contrôlais pas mes pouvoirs lorsque mes émotions étaient trop fortes mais lorsque j'étais calme comme maintenant, ils m'obéissaient, et bien mieux de jour en jour. Il ne fallait donc pas que j'apprenne à contrôler mon pouvoir, mais à me contrôler, moi ? Si j'étais sereine à chaque instant, il ne dériverait pas et ne ferait pas tout ce que mes pensées les plus lointaines aimeraient. Ainsi, ce livre pouvait m'être d'une grande utilité. En nous, il y avait la magie, autant que les émotions.

Livre en poche, je continuais ma ronde des pièces, jusqu'à me rendre compte qu'il y avait une aile du manoir que je n'avais pas encore exploré : celle de l'ouest. Je m'y rendis donc. Et là, je trouvai ce que je cherchais depuis le début de la matinée. Devant moi s'étendait une vaste pièce, parcours d’entraînement que l'on appelait un dojo. Contente, je souriais intérieurement et extérieurement de ma trouvaille. J'avais enfin découvert un endroit paisible où s'entraîner, bien que toutes les pièces de la bâtisse soit paisible. Mais au moins, celle-ci étant réservée à l'entraînement, j'étais sûre que, même si j'en venais à l’abîmer, Atios ne serait pas mécontent puisqu'elle était faite à cette effigie.
M'asseyant en tailleur, je prenais le livre des deux mains et l'ouvrais. Le premier chapitre parlait du fait que la force de nos émotions nous permettait d'accroître celle de notre magie, et qu'il fallait simplement apprendre à trouver celle qui nous correspondait et qui animait le plus notre désir de faire mieux dans tous les cas. Le deuxième chapitre, lui, cogitait autour de la défaite et de la réussite, que si nous ne perdions jamais, nous ne pouvions être fiers de gagner ; et que la défaite forgeait par la suite la réussite avec plus de valeurs. Le troisième chapitre m’intéressa encore d'avantage à l'ouvrage. Il parlait de la découverte de soi à l'intérieur, et donc de sa magie, de son essence pour mieux la comprendre, la connaître et l'apprendre. Il se départageait en trois points : compréhension, connaissance, apprentissage.
L'heure qui suivit, je m'imprégnais de ces trois points pour envisager de les mettre en pratique.
Il fallait être calme et paisible, ne penser à rien, vider son esprit de tout parasite et ne pas arrêter de laisser les images défiler, qu'elles soient bonnes comme mauvaises. Ce dernier point me faisait un peu peur, car je ne savais pas vraiment ce que l'auteur entendait par laisser les images défiler. La suite de son raisonnement était que nous devions, une fois cela fait, répéter un geste facile et habituel de notre pouvoir. Ouvrant la fenêtre, j'avais donc fait venir à moi trois petits cailloux blancs.
M'installant de nouveau en tailleur, j'essayais d'accomplir ce que recommandait l'auteur.

C'était plus complexe que cela n'en avait l'air. Tout d'abord, je vidais mon esprit, mais les pensées-parasites revenaient sans cesse et m'assaillaient sans relâche, jusqu'à finir par abandonner lorsqu'elles se rendirent compte qu'elles n'avaient aucune chance. J'étais bien décidée à réussir ce que j'entreprenais. Mon esprit n'était plus ce carrefour habituel d'idées qui passaient et repassaient, argumentées et analysée puis rangées. Il était serein, calme. J'avais réussi cette première bataille donc, mais cela ne voulait pas dire que j'avais fini par l'emporter. Il me restait du chemin à faire.
Ensuite, laisser les images défiler. Le temps passa sans qu'aucune ne se manifeste et l'exercice me donnait déjà quelques sueurs. Retenir sa tête vide aussi longtemps dès la première fois, -alors que cela faisait moins de deux minutes-, était un vrai combat et les idées réclamaient leur liberté, enfouies lointainement.

« Alice. »

Si cette voix ne me retenait pas, je peux vous jurer que mes yeux se seraient ouverts et je serais sortie de cet état de sommeil comateux dans lequel je m'étais volontairement plongée.

« Alice. »

Un espace d'un noir crémeux apparut tout autour de moi. La voix résonna dans cette espace qui semblait sans fin. Que faire ? Courir ?

« Cela ne servirait à rien, Alice. »
« Qui... qui est-ce ? Qui es-tu ? »
« Je suis toi, Alice. Celle qui est au fond de ton cœur et qui te connais comme personne. »
« Tu es moi ? »
« Nous sommes deux à être toi »
renchérit une nouvelle voix, plus sifflante.

Je ne comprenais pas. Le livre ne mentionnait rien de tel.

« Laisses ce livre. Il n'est pas fait pour les mages tel que toi. »
« Non, il n'est pas fait pour les mages tel que toi. »


Prenant ma tête entre mes deux mains, j'essayais de me persuader que tout ceci n'était pas réelle, le répétant dans mon esprit.

« Alice. »
« Imagines. »
« Imagines un décor, ce que tu veux. »
« Tu es chez toi ici. »
« Nous sommes chez nous. »


Imaginer... un décor ?

Mes yeux se rouvrirent, et avec stupéfaction, la maison dans laquelle j'avais grandi au côté de mon frère Yukio était là. Je me trouvais dans la cuisine, près de cette poubelle où l'on m'avait jetée pour morte et de cette table où j'avais partagé mon dernier repas avec mon frère. Je pleurais. Je pleurais sans même m'en rendre compte. C'était nerveux. Pourquoi tous ces événements s’enchaînaient-ils si vite ? Pourquoi tout cela me brûlait d'une manière si féroce ?

« Laisses toi tenter, après tout, un de plus, un de moins... »
« Non Alice, tu sais qui tu es. »

« Où suis-je ? »
« Dans ton monde, là où est ta vraie place. »
« Mon monde ? »
« Wonderland. »


Et tout disparut. Assise en tailleurs lorsque je m'étais plongée à mes travaux, je m'écroulai de fatigue sur le parquet de bois verni plein de fraîcheur. Au dessus de moi, les trois caillasses lévitaient.

J'ai réussi !

   
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