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Pur comme une Vodka aux larmes de Licornes
 MessageSujet: Pur comme une Vodka aux larmes de Licornes   Pur comme une Vodka aux larmes de Licornes EmptyDim 15 Mai - 13:29

Oméa K. Shizuka
Oméa K. Shizuka

Ajatar Virke

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Pur comme une Vodka aux larmes de Licornes


Une goutte s’écrasa sur ta joue, provoquant en toi un sursaut si brutal que la conduite qui retenait tes chaines se mit à grincer. Ton dos recommence à te brûler douloureusement, sans que tu puisses y faire quoi que ce soit. Ton cou, ankylosé, est à peine assez fort pour supporter ta tête et c’est à peine mieux pour tes jambes, qui baignent dans l’eau. Tu es transie de froid, de faim et de douleur. Tu as perdu la notion du temps, tout comme la conscience d’autre chose que de Lui. Un soubresaut de volonté te donne suffisamment de force pour articuler un nom qui se perd aussitôt dans le silence de l’église. Aniel. Où es-tu alors, petit malin ? Faute de mouvement, tu recommences en tentant de relever la tête. Sans succès.

« A…Ani…Aniel… » Tu entends un bruissement. Rien de très audible, mais avec ton mal de tête, tout devenait assourdissant. Il arrive. Tu vois à peine la lumière angélique à travers le bandeau de cuir qui te barre les yeux mais tu le sens. Il est là, tu le sais. Une main te relève le menton, une autre effleure tes menottes.
« Fascinant. C’est la première fois que je vois un de tes semblables survivre aussi longtemps.
- Puisque je te dis que je ne suis pas un démon.
- Aucun humain ne peut porter l’objet autour de ton cou sans devenir un réceptacle. Tu es un démon, mentir ne te sert à rien.
- Bordel. Je ne sais pas ce que tu as, mais tes sens de la vérité sont un brin rouillés, si tu veux mon avis. Pire même : ils doivent être totalement HS. »

Tu perçois un mouvement, à peine un chuchotement. La claque, même légère, te donne l’impression qu’il va t’arracher la tête. Tu l’aurais sans doute évité il y a quelques heures, quand tu te portais comme un charme, suspendue à tes chaines, à quelques mètres de la pièce qui devait changer de collection. Si seulement tu avais su que ce musée miniature était celui d’un ange. Tu n’y aurais pas mis les pieds. Tu n’aurais même pas accepté le contrat. Au lieu de ça, te voilà suspendue à une canalisation dans une cave miteuse depuis vraisemblablement une semaine. Enfin, au moins deux jours si tu te fies à ta dernière « nuit » de sommeil. Pour le reste, tu as perdu la notion du temps. Réunissant tes forces, tu parviens à cracher le sang qui t’as envahi la bouche et reprend la parole.

« Tu tapes comme une fillette, pour un ange.
- J’ai pourtant l’impression que tu es mal en point.
- Vous êtes vraiment des bamboulins au paradis ma parole. Le but d’une impression, c’est de tromper l’ennemi. » Une douloureuse inspiration et tu reprends, alors qu’il se rapproche de toi. « Je sais que ta main est folle amoureuse de ma joue mais par pitié, arrête. Je vais mettre une éternité à me soigner à ce rythme. D’autant plus que dans pas longtemps, je vais commencer à m’étouffer toute seule. Non pas que ça me gêne, mais j’aimerais continuer à courir la campagne en détroussant mon prochain. Tu veux bien me détacher et me laisser partir ?
- Non. Je dois avouer que pour un démon, tu es relativement bavarde. Tu es même la première de ton espèce que j’entends autant babiller.
- Tu m’en vois ravie. Tu ne veux pas juste, me poser le cul sur une chaise et m’enlever mon foulard alors ?
- Si tu la fermes, ça peut se négocier.
- Ton prix est le mien, c’est quand tu veux. » Tu entends un cliquetis et tu te sens tomber comme une masse contre lui. Il a une odeur de savon à l’orange et son haleine pue la menthe. Pour le peu que tu ressens, il y a des muscles plutôt solide et sa poigne te parait douloureuse tant tes poignets sont écorchés par le métal des menottes. Il te soulève comme un sac de pommes de terre, et tu ne peux réprimer un grincement de dent à chacun de ses pas. Tes blessures, fraiches, se mettent à jouer une samba tellement folle que tu manques d’en tomber dans les vapes. Tu le sens monter, sans réellement comprendre où il t’emmène. Des nouvelles odeurs s’ajoutent aux premières, remplaçant l’odeur d’humidité et de moisi. Aniel te pose en douceur dans quelques choses où tu t’enfonces profondément. Un lit ? Pourquoi un lit ? Tu avais parlé d’une chaise. Une chaise et éventuellement la possibilité de voir la tête de cet emplumé. Lentement, réprimant un autre grincement de dent douloureux lorsqu’il te tire les bras pour les attacher. Son odeur emplit encore une fois tes poumons, alors qu’il est penché au-dessus de toi, à chercher le lacet de ton bandeau. Puis il cesse de bouger et reste assis à côté de toi.

« Prend ton temps pour ouvrir les yeux. » Il a à peine le temps de finir sa phrase que tu es déjà en train de t’éloigner de lui, teintant les draps de ton sang, serrant les dents en t’appuyant contre la tête de lit. Tu restes silencieuse un long moment avant de finalement relever la tête et fixer l’homme en face de toi. Ni jeune ni vieux, il te couvrait d’une expression calme et semblait incapable de montrer autre chose qu’une curiosité marqué envers ta réaction. « C’est amusant. Je n’ai jamais vu de démon agir comme un humain. Tu es sur terre depuis combien de temps ?
- Si je te dis depuis ma naissance, tu me frappes ? » Avant même que tu puisses réagir, il te jette quelques chose à la figure. Secouant la tête, tu te mets à grommeler. « Bon. Maintenant que j’ai eu droit à l’eau bénite, tu me crois ?
- Fascinant. Et ta magie, tu peux l’utiliser ? » Tu le dévisages un long moment puis tu soupires profondément avant de t’exécuter. Face à toi, le cercle d’invocation s’ouvre et la chaine du Léviathan se jette vers toi et se heurte à une sorte de mur invisible. Tu es stupéfaite, mais tâche de ne rien montrer. « La magie ne passe pas, mais toi oui. Tu as passé un pacte, c’est ça ?
- Oh. T’as trouvé ça tout seul ?
- Oui et non. Tu m’aides un peu, en fait. » avoue-t-il, penaud. Tes yeux s’agrandissent comme des soucoupes.
« Sérieusement ?
- Oui. Absolument.
- Et si je te dis que tu es un fils de putain conçu un jour d’orgie ?
- C’est faux. Dieu lui-même a choisi mon père et ensuite Camael m’a donné naissance au paradis.
- Fantastique. En voilà un qui ne connait que le premier degré. Azariel, sauve-moi, ton pote va me tuer d’ennui.
- Les humains peuvent vraiment mourir d’ennui ?
- … Oublie ça. Continue ton interrogatoire. Tout plutôt que ça.
- Azariel ? Tu sais où il est ?
- Tu vois le lion qui était avec moi ? » Hochement de tête.  « Alors tu l’as retrouvé.
- Un pacte, lui aussi ?
- Oui. A mes plus grands regrets. Sinon, où est-il ?
- Il a réellement passé un pacte avec toi ? Mais pourquoi diable a-t-il voulu passer un pacte avec un porteur d’arme de démon ?
- Je lui poserais volontiers la question, mais j’ai un petit handicap. Où. Est. Il.
- Tu dois bien le savoir tu as…
- Rend le moi tout de suite où je te jure que je te tue à mains nues. » Tu baisses les yeux et les fermes un instant. L’absence du lion sonne comme un vide en toi. Tu le sais vivant, mais tu as besoin de l’avoir avec toi, auprès de toi. Pour peu, tu pourrais presque croire que cet abruti t’es devenu indispensable. Cette pensée t’arrache un maigre sourire moqueur et tu te mets à fixer tes poignets, avant de reprendre d’une voix morne. « Enfin à pieds nus, plutôt.
- Dans la cuisine. Il mange.
- Parfait. » La nausée te saisit brutalement et tu poses ta tête contre le mur. Les yeux clos, tu inspires profondément jusqu’à être enfin sûre que tu puisses éviter de repeindre les draps avec de la bile. « Azariel, au pied. » Un crissement de griffes te répond et ton cœur fait un bond, soulagé. Il t’a entendu. Il va bien. Un ronronnement traverse le couloir et les crissements reprennent. Nouveau sourire. Brave petit.  Tu l’attends, alors que tu l’entends avancer et déraper à la fois vers la chambre où on t’a enchainée. Tu poses sur lui un regard doux lorsqu’il se précipite, faisant fi de toute délicatesse et égard pour toi en sautant sur le lit. Dégoulinant encore des restes de son repas, il se roule en boule sur tes jambes, non sans avoir jeté un regard menaçant à l’autre ange. Tu ne tardes pas à l’entendre ronfler, signe qu’il n’avait pas fermé les yeux depuis un long moment. Est-ce que lui aussi, s’inquiétait pour toi ? Un maigre sourire toujours flottant sur ton visage, tu secoues la tête et le caresse doucement. Ta douleur, bien que toujours présente, semblait d’un coup moins lourde et surtout, ton inquiétude et ta peur s’étaient évaporées. Vous étiez de nouveau réuni et le lien entre vous pulsait, plus fort que jamais. Tu relèves la tête et dévisage Aniel. « Je peux au moins savoir pourquoi un ange est en possession d’artefact de démons ?
- Je les chasse. Enfin, je chasse ceux qui sont assez fous pour venir les chercher.
- Alors ils envoient les petites mains comme moi pour ça. » Tu tentes de passer une main derrière ta tête puis abandonne, faute de mou. « Pas bête. J’aurais dû y penser. » Un silence se pose entre vous. Un long silence qui se clos bientôt dans un grognement d’aise d’Azariel qui te faire pouffer. « Gros patapouf, tu vas finir par m’écraser contre le mur à faire l’étoile de mer comme ça.
- Je peux le pousser si…
- Non merci. » Un autre grondement trouble le silence et tu soupires. « Si tu veux vraiment te rendre utile, donne-moi un truc à manger. Je ne sais pas depuis combien de temps on joue dans la cave mais je suis affamée.
- Environ deux jours et cinq heures. Tu as une préférence ?
- De la viande. Cuite mais pas trop. Pour l’accompagnement je m’en fous, il faut juste que ça se mange. »

Aniel se lève et sort lourdement de la pièce. Ton regard se coule alors dans celui d’Azariel et ta langue claque contre ton palais. Pas besoin de plus. Le lion te décoche un sourire à faire frémir n’importe qui avant de saisir le tissu de tes entraves et de les mâchonner. Lentement, tu retrouves ta liberté de mouvement et entreprend de te masser les poignets dans un soupir de contentement. Tu fais jouer les muscles douloureux de tes épaules en ignorant la souffrance cuisante de ton dos, et tu te glisses au bord du lit. Maintenant qu’il est occupé, c’est le moment de foutre le camp. Azariel te regarde te lever lentement, toujours assis sur la couette. Il bouge à peine lorsque tu chancèles et que tu te rassois en catastrophe, prise de nausée. C’est bien ta veine ça, pas moyen de partir sans anicroche. Tu es donc obligée de rester et d’attendre ton hôte. Tu entends ses pas dans la cuisine, le bruit caractéristique des plats alors que tu as l’impression qu’il peine à faire quelque chose de ses dix doigts. Tu jettes un nouveau regard à Azariel et celui-ci acquiesce. Il saute du lit et se positionne à tes côtés. Avec vos efforts réunis, tu parviens enfin à te lever sans retomber. Ta tête tourne, tu voudrais bien repeindre le sol de tes tripes mais tu tiens bon. Tu avances à pas lents dans le couloir de la petite bicoque miteuse de l’ange. Il n’a pas fait dans le luxe, mais il n’est pas non plus dans le besoin. Encore un faible effort de ta part et tu passes la tête par l’ouverture lumineuse de la cuisine. Il fait nuit, par la fenêtre, et tu vois l’ange tenter de jongler comme il peut avec les ingrédients. Il n’a jamais fait la cuisine. Après tout pourquoi il l’aurait fait ? C’est un ange. Ca ne mange pas, ces bestioles-là. Tu t’approches et te racles la gorge, le faisant sursauter.

« Normalement, le beurre va dans la poêle, fond et ensuite tu peux poser la viande dedans. Tu comptes deux minutes d’un côté, puis de l’autre et tu le poses dans une assiette pour couper au centre. Si c’est encore rouge, tu recommences.
- Tu aurais dû ...
- Garde tes conseils pour toi et suis la recette. On va pas y passer la nuit pour trois bout d’entrecôte et des haricots verts. » Tu le coupes, attrapant une chaise pour te poser à califourchon dessus. « Pourquoi tu traques les démons, au fait ?
- Pour les empêcher de générer des abominations comme toi. Enfin, non. Tu en étais une lorsque tu n’étais lié qu’aux démons. Maintenant tu es encore pire.
- Ah. C’est gentil merci. Ravie de voir que je suis passée de nuisible à encore plus nuisible dans vos registres, c’est …
- Flatteur ? Pas vraiment. Les Nephilims ne sont pas spécialement aimé dans les deux camps en plus.
- Nephilim ? Ce ne sont pas censé être des fils d’humain et d’Ange qui ont ensuite déchu ?
- Dans la théorie, oui. Dans la pratique, c’est plus compliqué.
- Explique.
- En gros… » commence-t-il en faisant sauter ma nourriture de la poêle à l’assiette. « Le Nephilim est un être affilié à la fois à l’enfer et au divin. Il est souvent humain et touche plus particulièrement les femmes que les hommes. Je ne comprends pas vraiment cette distinction mais on s’en est aperçu avec ta lignée et celle des Taylor. Une question d’affinité, peut-être.
- Des Taylor ? Enya n’a que des démons et des vices, aux dernières nouvelles.
- Sa sœur, Sara, semble très liée à Gabriel. Je crois qu’il veille de prêt à ce que cela reste ainsi pour éloigner les démons.
- Sa sœur ?
- Oui, sa sœur. Tu l’ignorais ?
- Totalement. A qui ressemble-t-elle ?
- Aucune idée. Je ne suis pas habilité à posséder ces informations.
- Tss. La barbe, t’es vraiment inutile comme indic’. » Les haricots rejoignent bientôt la viande et il te tend l’assiette et les couverts. Tu poses tout sur la table et tu goutes, l’air dubitatif. Il te regarde, comme s’il attendait que tu dises quelque chose à propos de la cuisine. « Pas mauvais, pour une première fois. » finis-tu par soupirer. Le visage d’Aniel s’illumine alors d’un sourire d’enfant joyeux d’avoir fait plaisir à sa mère et auquel Azariel répond par un regard rempli d’exaspération qu’il lève vers le plafond.
« Vraiment ?
- Oui. Sinon je t’aurais tout craché au visage. Ne t’en fait pas.
- Je ne pensais pas que c’était si dur, de se comporter comme un humain.
- C’est simple, si on oublie d’être immortel, tu sais ?
- Qu’est-ce que ça fait, d’être mortel ? » Prise au dépourvue, tu en échappes ta fourchette. Pourquoi est-ce qu’il en sait si peu ? On fait de la rétention d’information au paradis ? « J’ai dit quelque chose de mal ?
- Non non. C’est juste la première fois qu’on me pose une question pareille. On ne vous apprend pas ça, chez Dieu ?
- Parler des humains et de leur coutume est interdit.
- Qu’est-ce qui vous arrive, si vous enfreignez la règle ?
- On nous transforme en animaux et on nous enlève notre capacité de protection aux blessures pour deux vies humaines avant de nous renvoyer au paradis. On doit apprendre à survivre et comprendre que les humains sont monstrueux et qu’il n’est pas utile de s’y lier.
- Comme Azariel en fait.
- C’est ça.
- Alors pourquoi prendre le risque ?
- Je ne sais pas. C’est ce que vous appelez un caprice, je crois. Mais j’ai vraiment envie de savoir.
- Je vois. Je répondrais à toutes tes questions, mais à deux conditions.
- Je t’écoute.
- Je veux pouvoir repartir en vie d’ici et que tu m’offres quelque chose en échange.
- Autre que le collier que tu as essayé de voler ?
- Oui. Quelque chose qui vient de toi.
- Un artefact, tu veux dire ? » Tu ne réponds pas mais tu acquiesces en enfournant une nouvelle bouchée. Aniel fait mine de réfléchir, tournant dans la cuisine comme un animal en cage. Il a l’air préoccuper par ce que tu viens de réclamer, sans que tu comprennes pourquoi. Puis il revient brusquement à toi et te fixe d’un drôle d’air. Tu continues à manger tranquillement, attendant qu’il reprenne la parole. « Je dois ajouter mes conditions alors. Pour mon artefact, tu dois sacrifier quelque chose d’important.
- Je sacrifie la douleur. » Fais-tu sans aucune hésitation, posant ta fourchette dans une assiette presque vide pour soutenir son regard.

C’est alors que, sans un mot, Azariel se détache de tes jambes pour laisser Aniel s’agenouiller devant toi. Tu ne comprends pas. Pourquoi être aussi solennelle ? Pourquoi faire tant d’effort ? Ses deux mains se tendent et s’ouvrent pour que tu les prennes. Il ne te regarde pas, il sait que tu comprends. Tes paumes touchent les siennes et son parfum entêtant d’oranger mentholé te saisit à la gorge. Tu ne sens plus ton dos. Surprise, tu contractes tes muscles mais aucune décharge de douleur ne revient te vriller les tempes. Il n’y a vraiment plus rien. Plus de sentiment, plus de sensation. Juste le vide et la conscience de l’existence de plaie plus ou moins importante dans telle ou telle région en plus de la nausée que te provoque ta faiblesse. L’odeur de l’ange se fait plus forte et il retire ses mains pour se lever. Ses pupilles sont dilatées, comme s’il souffrait. Tu comprends alors. Ta réponse à la question de la différence entre mortel et immortel. La souffrance. Soudain tes mains s’alourdissent et manque de te faire basculer en avant. Le froid du métal et la couleur sombre attire ton regard comme un aimant alors que la voix d’Aniel trouble le silence.

« Prends-en soin et porte le dignement, Oméa. »



   
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